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1 + 1 + 1 = 1

Jamais le premier soir ou les déboires amoureux de trois femmes hystériques. Ce premier long-métrage de Mélissa Drigeard est presque du même niveau que Le journal de Bridget Jones (Sharon Maguire, 2001) à la différence qu'il manque cruellement de nuances ; tant dans la caractérisation des personnages – quasiment toujours colériques et arrogants, ces trentenaires se ressemblent terriblement – que dans la trame scénaristique. Les scènes, toutes plus cocasses les unes que les autres, prêtent à rire à plusieurs reprises mais surprennent peu – elles semblent être recyclées d'autres métrages à succès tels que L'Arnacoeur (Pascal Chaumeil, 2010) ou Coup de foudre à Notting Hill (Roger Michell, 1999). La mise en scène est pauvre et la compréhension de l'état psychologique des personnages repose entièrement sur le jeu des actrices ; jamais la réalisatrice ne se sert des capacités presque infinies du montage, de la lumière, des compositions de cadre pour nous procurer des émotions. Ce film ressemble à la plupart des comédies actuelles qui se concentrent exclusivement sur le pouvoir comique des dialogues plutôt que sur le celui des techniques cinématographiques et qui font preuve de conformisme. Il y a donc dans Jamais le premier soir une mise en scène banale qui n'est pas sans rappeler celles des produits télévisuels Joséphine Ange Gardien ou autre Julie Lescaut pour n'en citer que deux. L'affiche impersonnelle à souhait du film le résume parfaitement ; un casting intéressant mais un divertissement qui ressemble aux précédents et auquel les prochains ressembleront. Narration à sketches, mise en scène type sitcom et happy end, comme toujours.

 

27 juillet 2014

Ivo Da Silva Santos

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