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L'homme qui ne voulait plus se lever est un court-métrage de Hassiba Bendali réalisé en 2013. Il nous a plu par sa malice et le ton naturel de ses personnages.

Note d'intention de la réalisatrice :

 

Il s’agit d’une histoire à mi-chemin entre la réalité et l’absurde. Qui n’a jamais rêvé de rester traîner au lit ? Georges pousse l’idée jusqu’au bout. L’idée est donc d’installer dans un cadre très réaliste une histoire qui n’y a pas sa place, et pour ainsi dire d’observer la rencontre entre deux mondes incompatibles.
Il s’agit de deux visions du monde : celle de Georges, pour qui un lit douillet est le plus bel endroit du monde, et les autres, le regard « objectif » du monde extérieur, et de sa femme.  Nous avons donc choisi de rendre palpable la rupture entre ces deux points de vue, par l’utilisation d’une caméra privilégiant les plans fixes, et d’une caméra plus petite, celle du téléphone portable du héros, reflétant son point de vue sur ce qui l’entoure.  Cette idée s’inscrit aussi dans la volonté d’actualiser une nouvelle écrite dans les années 60, mais soulevant des questions toujours d’actualité, notamment la question de la responsabilité de chacun face à nos décisions, et du désir plus ou moins avoué de retourner en enfance.
Mon goût me porte vers les histoires absurdes, c’est ce que j’ai aimé dans la nouvelle de David Lodge. Tout commence « normalement », et, imperceptiblement, un glissement s’opère. Il y a peu de dialogues, c’est un choix : ne pas trop expliquer, laisser chaque spectateur se faire son opinion de l’histoire et du personnage. Les « détails pratiques » ne m’intéressent pas ici : je ne cherche pas à faire le journal d’un homme vivant dans son lit, ni à expliquer comment il est possible de vivre sans sortir de son lit. Je vois plus dans cette histoire un conte moderne, ou le héros s’épanouit et croit s’accomplir en se retirant du monde. La musique est très importante car elle met en place une ambiance, et crée une certaine distance par rapport à ce que l’on voit sur l’écran, notamment à la fin. Elle apporte de la nuance : le film n’est ni un drame ni une comédie, il est constamment sur le fil, jamais tragique ou sérieux, jamais franchement comique. Là encore, cela me semblait très important de laisser le spectateur réagir à sa manière ; certains trouveront tel passage très drôle ou juste étonnant, tel autre ironique ou franchement tragique.

Synopsis :

 

Georges, marié et père de famille, a beaucoup de difficultés à se lever le matin. C’est pourquoi il décide un jour de rester au lit le plus longtemps possible. Réalisant qu’il n’a jamais été aussi heureux, il va vite transformer ce coupable coup de flemme en choix de vie. La famille va devoir s‘adapter, sans se douter que Georges n’a pas l’intention de se lever…

L’Homme qui ne voulait plus se lever est une nouvelle de David Lodge, écrivain anglais contemporain. Hassiba Bendali, comédienne et musicienne de formation, l’a adapté pour en faire son premier court-métrage.

Fiche technique :

 

TITRE : L’Homme qui ne voulait plus se lever
REALISATION : Hassiba BENDALI
DUREE : 13 minutes
SCENARIO : Hassiba BENDALI, d’après une nouvelle de David LODGE
DISTRIBUTION : Eric CHANTELAUZE, Madeleine MAINIER, Géraldine SCHITTER, Fatima YAÏCHE, Mihlane SINOBAD
IMAGE : Maxime MICHEL
SON : Mickaël LAUTRIC
MONTAGE : Ben STUDER et Julie LACHOT
MIXAGE : Frédéric AMBROSIO
MUSIQUE : Nikita KELTCHEWSKY

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