TABOU

Une scène illustre exemplairement les raisons de ce ratage : Pierre Bergé offre à des journalistes d'assister au travail de création d'Yves Saint-Laurent, dans son atelier. Et puis finalement non, les personnages préfèrent quand même rester boire du champagne.

Séquence révélatrice des partis pris d'un film qui s'obstine à vouloir nous montrer uniquement ce que l'on déjà vu (les défilés, Karl Lagerfeld sous un jour qu'il aime parodier lui-même aujourd'hui), des choix esthétiques ne dépassant guère la structure d'un article Wikipedia, les différentes étapes créatives systématiquement symbolisées par un défilé ou un shooting : période "Mondrian", période "Révolution". En somme, un film qui n'ose jamais se mettre en danger.

Heureusement, un carton nous précise à la fin que Yves Saint-Laurent aura révolutionné la mode à son époque. On aura appris quelque chose, à défaut d'avoir vu comment et pourquoi.

 

20 janvier 2014

Pierre Philippe